Un PC, une seule puce !

Depuis des années, la miniaturisation n’a eu de cesse de permettre une multitude d’évolutions technologiques. En atteste l’état actuel de l’offre de marché smartphones et PC portables. Sur ce sujet, certains experts veulent même monter la barre toujours plus haut, en créant un ordinateur tellement réduit qu’il pourrait s’intégrer à n’importe quel équipement.
Pour atteindre cet objectif, des chercheurs de l’université de Stanford (USA) viennent de révéler, lors de l’International Solid-State Circuits Conference de San Francisco, un prototype de PC complet sur une simple puce électronique.
Pour rentrer dans le détail, on fait face à un processeur surmonté d’une mémoire basée une toute nouvelle technologie ; mémoire qui a été développée et intégrée sur ce dispositif en collaboration avec des chercheurs du LETI (Laboratoire d’Electronique et de Technologie de l’Information) de Grenoble (France).
Une nouvelle technologie de mémoire
Cette équipe d’ingénieurs a mis au point une mémoire RRAM qui présente plusieurs avantages. En premier lieu, elle est non volatile et retient les données, même lors d’un passage en veille prolongée. Ensuite, elle autorise une densité de stockage plus grande afin de diminuer la taille, en lien direct avec le fait que cette équipe a réussi à augmenter le stockage de chaque cellule de mémoire. Pour vous donner un ordre d’idée, au lieu d’enregistrer deux états, 0 ou 1, (ce qui se fait dans la majorité des technologies de mémoire), chaque cellule atteint une capacité de stockage de 5 états différents.
De plus, la mémoire RRAM garanti une consommation électrique plus faible, ce qui réduit encore plus les économies avec une intégration directement sur le processeur. Le fait de réduire autant les circuits entres ces deux blocs garanti l’élimination des pertes électriques, en réduisant le temps de réponse, tout en augmentant la puissance et l’autonomie de tout le système. Ici aussi, pour vous donner un ordre d’idée, ce dispositif consomme 1/10e de ce que consomment d’autres dispositifs équivalents, tout en conservant une puissance de calcul avancée.
Une technologie qui pourrait très vite passer par la case smartphones
Le prototype évoqué ne dépasserait pas le diamètre d’une gomme de crayon à papier. Un tel développement a demandé une collaboration entre informaticiens et ingénieurs (deux secteurs très porteurs actuellement), en intégrant une multitude de technologies logicielles et matérielles. Même si ce prototype serait encore bien trop grand pour des développements futur, le principe de cette association mémoire/processeur risque de très rapidement s’intégrer dans pleins d’appareils. On pense notamment au fait que cette nouvelle structure intéresse déjà les fabricants de puces et pourrait donner libre cours à de nouvelles évolutions de smartphones et autres terminaux mobiles.